5 Nouveautés Montalieu

Prenez une petite histoire toute bête et hachez-la menue.
Changez un peu les mots, leur couleur et leur son, ou bien seulement leur place. Pétrissez parfois l'orthographe. Découpez soigneusement les phrases et disposez-les comme le cœur vous en dit. Faites revenir les paragraphes. Ajoutez les épices que vous aurez sous la main. Cuisinez le tout à feu doux. Quand la nouvelle histoire frissonne, c'est prêt. Dégustez immédiatement. Ce livre invite tous les gourmands à la cuisine des mots.
On y trouvera bien sûr des façons d'accommoder une histoire. En somme, il propose une histoire presque à toutes les sauces ; car il manque forcément la vôtre... Puisse-t-il donner à chacun l'envie de se mettre aux fourneaux ! En attendant, bon appétit.

Un moustique sournois bourdonne dans la chambre.
Accompagné d'un compère, il nargue Philou et Nounours du haut de l'armoire. Mais ces derniers mettent au point un stratagème...

Un pauvre marionnettiste italien qui, avec l'aide d'une sorcière, donne vie à un pantin de boisà Cela vous rappelle quelque chose, ou quelqu'un ? Oui, bien sûr ! Voyons, ne mentez pas, votre nez risquerait de s'allonger. Imaginons maintenant que Gepetto ait créé non pas une petite marionnette enfantine, mais un grand fantoche de bois, doué de la parole et des facultés de penser, ressentir et agir.
Un fantoche grâce auquel, espère Gepetto, il pourra proposer un numéro extraordinaire et faire enfin fortune.Ce fantoche, c'est Fantoccio. Un comédien-né, un danseur hors pair, un garçon naïf mais avide d'apprendre et de découvrir la vie sous toutes ses coutures. La vie, pour Fantoccio, c'est échapper au contrôle de son maître, descendre dans les bas-fonds de la ville de Sienne, et monter sur les planches du théâtre avec la belle Livia.
Mais comment accéder à toute l'expérience de la vie quand on n'est qu'une marionnette ? Comment grandir et devenir un homme, un vrai ?

Le 18 avril 2014 sur le versant népalais de l'Everest, une avalanche tuait seize sherpas qui préparaient la voie pour leurs riches clients amateurs de sensations fortes. C'était la première fois depuis sa conquête par Edmund Hillary et le Sherpa Tenzing Norgay en 1953, que le Toit du monde tuait autant d'hommes - tous népalais - en une seule journée. Après cette tragédie relayée par les médias du monde entier, les sherpas ont déserté le camp de base de l'Everest en mémoire de leurs disparus et pour redéfinir leur statut professionnel. Les expéditions qui ne peuvent se monter sans leur collaboration ont été aussitôt interrompues. Cet accident - et le mouvement de revendication sans précédent qui l'a suivi - a jeté une lumière crue sur les divergences d'intérêts entre ces montagnards locaux qui risquent leur vie pour mieux la gagner, un Etat népalais corrompu et dépassé et des étrangers consommateurs d'exploits. Les sherpas - conscients de la manne financière que représente «leur» Everest - veulent, eux aussi, obtenir leur part. Sherpas, fils de l'Everest, rédigé après une enquête et des dizaines d'interviews menées de la vallée de Katmandou jusqu'au camp de base de l'Everest, témoigne de l'évolution des mentalités des porteurs d'altitude, ces montagnards aux capacités physiques hors norme sans qui l'industrie de l'alpinisme et du trekking népalais n'existerait pas.