230 Jazz (s) Adultes (s)

Trois ans après son hommage à Sun Ra, le saxophoniste céleste continue ses explorations soniques sur cet album : de son propre aveux Thomas de Pourquery ne pensait pas retourner en studio avec le Supersonic mais il dit avoir eu un nouveau rêve. Un de ces songes cosmiques et poétiques qui l'avait déjà inspiré pour l'album Play Sun Ra. Depuis le crooner avait multiplié les expériences, en duo avec le guitariste Maxime Delpierre pour VKNG, avec le Red Star Orchestra pour l'album Illumination ou avec ses complices de toujours Jeanne Added, Anne Paceo, Fred Pallem, Andy Emler, Daniel Zimmermann, Sylvain Rifflet et bien d'autres. Sans doute inspiré par la longue tournée à travers le monde avec son projet Sun Ra, et habité seulement par l'envie de faire vibrer et sonner ce quintette génialement dingue, Thomas de Pourquery s'est donc lancé dans l'écriture de cette deuxième aventure nommée Sons of love.

Dhafer Youssef est un compositeur, chanteur et oudiste tunisien. Depuis 30 ans, il sillonne le monde entier, absorbant et restituant les influences dont il a pu s'imprégner. D'où une musique unique aujourd'hui, à la frontière en l'Orient et le jazz classique, soutenue par la fine fleur du jazz new-yorkais. Les années 70 ont eu leurs guitar heroes, virtuoses de la six-cordes, Dhafer Youssef est un "oud hero" d'aujourd'hui, maniant son instrument comme une star du rock.

Nous retrouvons ici le pianiste parcourir de nouveaux territoires sur son clavier, armé de tambours Iraniens, d'un violoncelliste Turc, d'une chanteuse Syrienne, d'un duduk Arménien, de rythmes "Alaturka", et repoussant les frontières mentales pour dessiner les contours d'un paradis perdu, entre Vienne et Samarkhande, à la recherche d'éclats de spleen, pour retrouver, le temps d'un album, l'âme de ses ancêtres.

Cet enregistrement est une réunion de fils qui célèbrent leurs pères. C'est aussi une réunion de famille de musiciens devenus de véritables piliers d'une culture : les noms Valdés et O'Farrill sont aujourd'hui indissociables du jazz afro-latin. Ces deux familles partagent une histoire qui remonte jusque dans les années 50, lorsque Bebo et Chico étaient musiciens à la Havane. Cet album est témoin de la musique de trois générations : les grand-pères (et parrains) Bebo Valdés et Chico O'Farrill, les fils, Chucho Valdés et Arturo O'Farrill, et les petits-fils, Levains Valdés, Jessie Valdés, Adam O'Farrill et Zack O'Farrill. Mais ce projet présente aussi le spectre de la musique des Valdés-O'Farrill dans sa totalité : des pièces pour big band (dont certaines compositions originales) aux piano solo en passant par les petites formations. Le résultat est un éblouissant travail de musicalité et de virtuosité, mais aussi un portrait intime des deux familles.

Le pianiste cubain Omar Sosa enrichit sa passionnante discographie d'une collaboration avec Seckou Keita, maître de kora et chanteur sénégalais. Avec la complicité d'autres artistes cosmopolites, ils forgent un album innovant où la liberté et l'improvisation sont les clefs d'une musique profondément spirituelle. Sereine et emprise d'une douce exaltation, elle résonne aussi comme un antidote face au tumulte du monde.

Enregistré aux studios Avatar de New York en mai 2017 sous la direction artistique de Manfred Eicher, le disque présente le grand maître tunisien du oud associé à trois brillants improvisateurs. Les "Maqams" qu'évoquent le titre de l'album se réfèrent au système modal de la musique arabe traditionnelle, une sorte d'équivalent aux "genres de bleu" (kind of blue) qu'affectionnent les musiciens de jazz. Cet album est également l'occasion de grandes retrouvailles entre Anouar Brahem et Dave Holland dont la première rencontre remonte à 20 ans avec l'enregistrement du disque Thimar plébiscité par le public et la critique.

Avec ce rayonnant quatrième album, Christophe Chassol clôt sa trilogie d'ultrascores (la méthode d'harmonisation du réel qu'il a développée) commencée à la Nouvelle-Orléans créole (Nola chérie, 2011) et poursuivie en Inde (Indiamore, 2013).

No deal (2013), le précédent album de Mélanie, c'était : une tournée mondiale de 200 dates, des premières parties de Eels et The Cinematic Orchestra, l'album de l'année de Gilles Peterson et Phil Selway (Radiohead), un succès médiatique et commercial avec plus de 100 000 albums vendus dans le monde... Lilies, c'est : un album de frissons, de beauté, d'instants suspendus. Un disque qui vous prend aux tripes dès la première note et ne vous lâchera plus jamais ensuite.

Depuis ses débuts, le pianiste Baptiste Trotignon multiplie les expériences et les rencontres. Le voici embarqué dans un projet ayant pour fil conducteur l'Amérique Latine et les Caraïbes avec le cubanoaméricain Yosvany Terry au saxophone (avec qui l'album a été conçu), Yunior Terry à la contrebasse, et Jeff Tain Watts à la batterie. Plus qu'un projet folklorique, ce disque enregistré à Brooklyn, mélange les rythmes, les mélodies, et les harmonies des Caraïbes, de l'Amérique latine, de la Nouvelle-Orléans et de la Louisiane française. De nouvelles explorations ré-imaginées avec la sensibilité jazz des quatre musiciens. La musique présente sur cet album, Baptiste et Yosvany l'ont souhaité généreuse, chaleureuse, langoureuse, violente comme le sont les transes des cérémonies spirituelles des îles, douces comme des comptines d'enfants... et toujours en essayant de métisser la sophistication du langage avec la danse, ancestral moteur d'énergie.